L’Afrique du Sud accueille la coupe du monde de football de la FIFA et s’apprête à être le centre du monde pour un mois
L’édition 2010 de la coupe du monde de football commence le 11 juin. Pour la première fois de son histoire, elle se déroulera sur le continent africain. Quinze ans après avoir accueilli, et gagné, la coupe du monde de rugby à XV, dont le film de Clint Eastwood, Invictus, retrace le scénario incroyable, c’est là le deuxième événement sportif majeur qu’accueille l’Afrique du Sud. Mais si sportivement, les « Bafana bafana » n’ont aucune chance de gagner la compétition, l’événement reste hautement symbolique. Pendant un mois, le pays sera au cœur de l’actualité sportive et sera à ce titre hautement médiatisé. C’est une façon pour le pays de se vendre à l’étranger, de faire connaître sa culture et d’attirer les investisseurs.
A cette occasion, la nation arc-en-ciel a construit cinq nouveaux stades. Des infrastructures diverses telles que des routes et des aéroports ont été développées. Cependant, les tensions au sein de la société sud-africaine perdurent, et près de 40000 policiers ont dû être recrutés pour sécuriser et surveiller les quartiers touristiques. Mais la société sud-africaine est néanmoins unie derrière son équipe et souhaite oublier les clivages ethniques, au moins pour le temps que durera la compétition.
L’Afrique du Sud, première puissance économique du continent africain, fait face à certaines urgences sociales : inégalités criantes, chômage autour de 40%, problèmes liés au logement, prolifération du sida, éducation déficiente, etc. Pour y remédier, le pays compte sur les retombées économiques liées à la coupe du monde pour poursuivre son développement. Mais déjà, les estimations ont été revues à la baisse. Les touristes seront moins nombreux qu’espéré, moins de 400000, et les Africains ayant peu les moyens de se déplacer, ils ne seront qu’un peu plus de 10000 à faire le voyage en Afrique du Sud. Il est vrai, par ailleurs, que les bénéfices iront surtout à la FIFA. Beaucoup de Sud-africains estiment en outre que leur quotidien après la coupe du monde ne sera guère différent de ce qu’il était avant celle-ci. Reste à savoir si le pays profitera de cet événement et si les retombées seront à la hauteur des investissements consacrés.